Cette laïcité française qui vise avant tout les Chrétiens, d'ici et d'ailleurs.

écrit en 2005 et plus que jamais d'actualité....
écrit en 2005 et plus que jamais d’actualité….

Alors que nos instances gouvernementales, abondamment relayées par nos medias, ne cessent de rappeler à l’envi la laïcité de notre République, certains faits religieux s’imposent plus que d’autres à leur attention et par conséquent à la nôtre.

Je voudrais simplement rappeler, pour mémoire, que sur les 64.2millions d’individus que compte aujourd’hui notre métropole, près 6 millions seulement sont de confession musulmane, 500.000 de confession juive, le reste, considérable, englobant les athées (francs-maçons ou pas,) d’autres religions orientales et pour la plus grande part restante, des chrétiens en majorité catholiques.

C’est dire dans quel mépris est tenue aujourd’hui la très grande majorité de notre population métropolitaine, celle qui de surcroît est par essence laïque, puisque, pour les Chrétiens, « le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde », comme l’a dit Jésus Christ, Juif de Nazareth.

En France, jadis considérée comme « Fille aînée de l’Église », la religion « culturelle », fût-elle séparée plus tard de l’État, était « judéo-chrétienne ». et d’abord catholique pour le plus grand nombre. A l’instar de toute l’Europe occidentale, c’est la culture chrétienne qui nous a fait ce que nous sommes, a planté dans nos villes et villages ces cathédrales, églises, chapelles, a inspiré cet art d’abord sacré,  (architectural, sculptural, musical, pictural et littéraire) qui a construit toute notre culture européenne. Ses plus grands fondateurs sont catholiques, protestants ou juifs et les brèves incursions de l’Empire ottoman n’en ont jamais modifié l’essence.

Il semble qu’aujourd’hui, par peur de représailles auxquelles nous n’échapperons pas de toute manière, il soit considéré comme indécent par ceux qui nous gouvernent et partant ceux qui nous informent, d’évoquer seulement ce qui fut il y a si peu de temps encore, le terreau de notre culture et de notre civilisation : le Judéo-Christianisme, mais plus spécifiquement, en général, le mot « chrétien ».

Quand le Président du CRIF, M. Cukierman, dénonce le plus honnêtement du monde que « tous les djihado-terroristes sont musulmans » il ne n’énonce rien d’autre qu’un fait hélas avéré. Il n’a jamais dit, comme certains auraient voulu le faire croire, que tous les musulmans sont des terroristes, et loin s’en faut. Il n’en demeure pas moins que les plus dangereux des terroristes auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés se revendiquent d’abord et avant tout musulmans, en guerre contre l’Occident pour y instaurer un Islam de conquête.

Dans l’immédiat, ils s’acharnent vigoureusement sur tous ces Chrétiens d’origine que sont nos frères d’Orient, qu’ils soient Egyptiens (Coptes) ou Assyriens, ou ceux plus récents d’Afrique, mais que notre chef d’état se se garde bien, lui,  d’appeler « Chrétiens ». Car si nos gouvernants n’hésitent pas un instant à en appeler à l’Unité nationale et à « lutter contre » l’islamophobie qui règnerait soi-disant dans ce pays, on ne les entend guère dès qu’il s’agit de l’évidente christianophobie qui a progressivement envahi toutes la sphère politico-médiatique largement dévolue à l’anticléricalisme maçonnique.

Il aurait été heureux de rappeler à ceux qui en douteraient encore que la plupart des étrangers, souvent musulmans,  qui viennent en nos pays (judéo-chrétiens) n’aspirent pour la plupart qu’à y trouver la paix et la liberté qui y règnent encore, et non à y porter la guerre et l’oppression qui les ont chassés de chez eux.

Il est d’autant plus dangereux de faire croire à une opinion constamment manipulée qu’il faut se garder de « stigmatiser » une communauté, elle-même victime des excès de certains de ses membres : la France n’avait jamais été jusqu’alors l’adjonction de communautés, ce que certains voudraient qu’elle devienne pour d’évidentes raisons politiques, mais bien le terreau généreux d’une population diverse et variée, liée- mais pour combien de temps encore- par un même sentiment d’appartenance à une terre de  création et de liberté.

Violence et destruction, immuables et diaboliques adversaires des Hommes de Bonne Volonté

Ce dimanche des Rameaux, les églises étaient pleines de paroissiens – et qu’importe qu’ils fussent seulement  de passage- venus écouter cet éprouvant récit de la Passion de Jésus-Christ par lequel commence la Semaine Sainte.  Une triste semaine où s’affichent et se réitèrent depuis deux mille ans  les constantes de notre Humanité, dans toutes les nuances qui  peuvent la mener du zèle  au reniement et à  la pire violence qui soit : le supplice et la mort.

Ce même dimanche, des casseurs patentés sèment  dans et autour de  Strasbourg la terreur et la  destruction, avec la dernière lâcheté,  cachés sous des capuchons et autres tenues de combat qu’ils s’empressent d’abandonner dans les buissons pour reprendre en fuyant l’allure d‘étudiants qu’ils n’ont probablement jamais été. Il est vrai que l’anomie ne peut engendrer ni  douceur ni autre consensus que celui de détruire, par tous les moyens, tout ce qui justifie pourtant la vie des autres. On finit pourtant par se demander si l’anomie n’est pas en train , pour près de la moitié des Français encouragés peut-être par l’attitude de certains leaders d’opinion, de devenir la norme : ils comprennent la violence (en temps de crise) et  approuvent la séquestration de patrons et de dirigeants nous dit un récent sondage.

Au Rwanda,  lundi, on « commémore », avec  les radios françaises  en première ligne, (avant la grève d’aujourd’hui pour nos antennes nationales) le sinistre génocide causé voici 15 ans dans ce  pays par un groupe humain sur un autre, diaboliquement exterminé. Les plaies de tels massacres ne sont, ne seront jamais refermées. La liste en est aussi longue que l’histoire de l’humanité.

Le même jour, 6 avril, la Terre se met à trembler si près de chez nous, en Italie, ce qu’elle fait couramment partout, mais qui devient une véritable tragédie humaine quand les fractures  se produisent dans les lieux habités. Ce ne sont pas les hommes qui créent ce genre de malheurs qui les dépassent.  Les Anciens  vouaient aux Dieux ce dont la Nature seule est la cause. Aujourd’hui encore certains se demandent pourtant si….le Diable s’en est réjoui.

Triste semaine pour ceux qui croient en Dieu et attendent ce troisième jour ou Christ est ressuscité, après être descendu aux Enfers pour nous livrer la Bonne Nouvelle de l’Espérance.

Ne pas se lasser d’espérer qu’enfin, un jour,  règne Sa Paix.

de Jean de Florette au Berger des Combrailles, le mensonge de la terre….

Voilà une bien triste histoire que celle de ce jeune berger venu,  il y a seulement deux ans, dans ce coin perdu des Combrailles où il espérait élever chèvres et brebis le plus naturellement du monde. Marcel Pagnol aurait pu l’écrire, tant elle présente de similitude, au fond,  avec celle de Manon.

L'annonce aux bergers (source wikicommons)
L'annonce aux bergers

Un paysan âgé, proche de la retraite, loue une bonne partie de ses terres à un étranger,  (des Hautes Alpes !).  Qui donc pouvait la revendiquer, cette terre qui, a priori, ne lui servait plus à rien ? La « terre qui ne ment pas » semble ici, dans cette Auvergne* « profonde » des Combrailles,  égale à ce qu’elle fut longtemps, qu’elle est apparemment encore : source de joie (et de peine)  pour ce qui la possèdent, de jalousie certaine  pour ceux qui la convoitent.

De Zola à Pagnol, la continuité demeure, et c’en est effarant : des hommes, aujourd’hui, chez nous, sont capables du pire (le crime, sous toutes ses formes), au nom, sans aucun doute, de leur propre  intérêt. L’ostracisme est ici secondaire. Est-ce bien, au fond, dans cette affaire,  l’étranger qui est en cause, et non plutôt, celui qui par son geste aurait en quelque sorte spolié sa communauté ? Cela aura-t-il du moins été ressenti comme tel ?

Voilà donc un propriétaire qui aurait eu le toupet de confier (louer) à d’autres (qu’à des membres de sa communauté) ses terres ! Sacrilège ! Expiation !

Mais que les hommes, ces hommes-là, sont petits, si petits, il s’en prennent à l’Etranger :  c’est plus facile, plus direct, et plus radical aussi : après plus d’un an d’exactions assorties de menaces, malgré le soutien de divers collectifs, aujourd’hui, il s’en va.

Quelle tristesse ! Que Justice soit donc rendue à ce pauvre jeune homme qui, dans cette histoire, aura tout perdu de son bien (son troupeau sacrifié, sa récolte), de ses attentes et de ses illusions !

Voyageurs, de grâce évitez pareille contrée , si inhospitalière, si étrangère à ce que le pays alentour est vraiment !

* généreuse région que l’on ne saurait, de toute évidence, cantonner à cette piteuse image !

Otages (suite) : face à la terreur, le secret et l’action supplantent toute négociation

C’était en avril dernier : j’avais été « agacée » par le matraquage médiatique autour de Mme Bétancourt, dont je pensais alors qu’il était excessif et nuisible peut-être à sa libération ; il est vrai que l’on disait un peu n’importe quoi. Sa propre mère avait dû rectifier le tir quant à la mort, quasiment annoncée, de sa fille.

A la surprise générale, et au grand dam sans doute de certains medias qui n’ont pu relater les faits qu’après coup, l’armée colombienne a réalisé ce que M. de Villepin avait rêvé de faire il y a 5 ans déjà et dont (pour cause d’échec) « on » s’était, ici et là, abondamment gaussé : une intervention digne de Mister Bond, qualifiée par Ingrid Betancourt elle-même d’impeccable, c’est-à-dire, rappelons-le, sans faute.

Si le secret avait été éventé, la situation ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, ni même d’ailleurs ce qu’elle fut en 2003. Sans doute aurions nous assisté (en direct ?) à un « baroud d’honneur » de terroristes plus ou moins piégés et aux représailles terribles qu’ils n’auraient pas manqué d’exercer sur les centaines d’otages encore prisonniers de leur jungle.

Certes, l’expression publique, la volonté affichée de résoudre cette tragique affaire et la relation permanente des efforts mis en oeuvre, tant en France que dans d’autres pays, auront à terme infléchi la décision finale du Président Uribe : mais nous n’avons pas à connaître (l’histoire le dira) ce qui s’est concocté dans les diverses chancelleries. C’est en tout cas dans le plus grand secret que l’intervention a été préparée puis menée, et qu’elle a (magnifiquement) réussi. Dommage qu’il ait fallu tant d’années pour en arriver là. Mais enfin, mieux vaut tard que jamais.

Otages : terreur, corruption, misère et mensonge

J’ai assisté comme tant d’autres aux interventions médiatisées des enfants de Mme Betancourt et de M. Delloye, son ex-époux depuis 1990. (Il m’a d’ailleurs paru étrange sinon suspect qu’on évoque, convoque ou consulte si peu son mari, Juan-Carlos Lecompte).

Dès l’été 2003, M. de Villepin avait tenté, à la demande de la famille, une opération d’exfiltrage qui s’avéra désastreuse pour la diplomatie mais non pour la presse brésilienne avide d’éventer un secret, puis celle du monde entier qui renchérit. Le cours de l’otage s’est sans doute, dès lors, cruellement élevé. Et la Colombie compte aujourdh’ui encore près de 3000 otages. 3000 otages de la terreur.

Les valeurs d’humanité, l’émotion primaire qui animent la plupart des gens ordinaires n’ont déjà plus de sens pour les simples preneurs d’otages, que dire quand ils sont de surcroît soldats de terreur ! Dans ces conditions, à quoi peuvent servir de tels déballages, fussent-ils aussi compassionels, sinon à faire monter l’enchère ?

Négocier quoi que ce soit dans les chemins de traverse requiert me semble-t-il le plus grand secret. Et dès lors qu’il s’agit de vies humaines, il appartient aux gens de presse de le respecter. Mais c’est déjà un autre sujet, où les opinions ne sont pas étrangères.

Il est à craindre que Mme Betancourt ne revienne, si elle revient, totalement brisée.

Elle avait vécu dans le luxe à Bogota avant de découvrir, par la politique et son engagement, la misère colombienne. Corruption, guerilla, indigence du peuple, représailles. Cette misère, c’est à l’occasion de son enlèvement que son époux Juan-Carlos Lecompte l’a découverte à son tour, comme il le confiait en 2005 à La Croix ,avant de rejoindre la France, où il s’est lui aussi, engagé.

Les farcs quant à elles revendiquent aujourd’hui leur implantation dans presque tous les territoires sud-américains. Leur action est soutenue par certains courants de pensée et la baisse du dollar ne risque guère d’infléchir le cours ni le circuit des narcotiques qui fournissent leurs armes aux guerillas, aux terroristes et leur déchéance à tous les drogués, autres otages d’un monde sans foi, sans partage et sans espérance, un monde qui n’enchante plus.

Nous sommes devenus otages de la surenchère médiatique qui nous transporte en quelques instants d’un bout à l’autre le la planète et d’une de ses urgences à l’autre, souvent sans contrôle ni discernement.

Jean-Pierre Elkabach évoquait dans La Croix du 11-12 avril la création d’un comité d’éthique dans la station radio qu’il dirige, Europe 1, pour éviter cette surenchère et l’exploitation quasi systèmatique des rumeurs de tous ordres, le plus souvent délétères, diffusées sur internet et reprises par certains medias et organes de presse. Ce fut le cas du triste SMS adressé à notre Président, qui valut l’indignation salutaire de Jean Daniel vis-à-vis de son propre journal. Ce fut le cas pour Mme Betancourt elle-même. Quel bon sujet ! En matière de presse, l’investigation effective devrait être la règle.

Dans une très récente interview télévisée, la mère de Mme Betancourt indiquait que la santé de sa fille n’était pas ce qu’on en avait annoncé. Qu’elle était faible, certes, mais pas à l’article de la mort, et certainement pas suicidaire.

Nous pouvons prier pour que soient libérés TOUS les otages, car la Liberté et l’intégrité de la personne sont les premières valeurs humaines. Mais nous devrions prier aussi pour que les actions menées par les autorités responsables le soient dans le silence et la discrétion sans lesquels aucun succès n’est possible.

Dans ce domaine comme dans bien d’autres, il importe de veiller à ne pas devenir otages du mensonge. C’est toujours sur le mensonge que sont fondées les manipulations, et sur les manipulations les dictatures.