Elections européennes : voter, mais pour qui ?

Alors que la campagne pour les Européennes vient de s’ouvrir, je viens de perdre une heure à chercher (en vain) une liste de candidats à la fonction, enviée, de parlementaire européen dans ma région (Massif central, Centre). Démarche impossible.

Européenne par origine, par nature et même par vocation, je m’étonne de cette lacune qui suffirait, à elle seule, à décourager les meilleures volontés. Ainsi le site du Parlement européen, auquel renvoient la plupart des autres sur le sujet, ne fait état à ce jour, 14 mai, d’aucun candidat pour nos régions. A moins que je n’y aie rien compris.

L’Europe est pourtant bonne à prendre, l’Irlande en a su un temps quelque chose, qui bénéficia si largement de tant et tant de subventions. Comme tant de ceux qui, sans activité spécialement agreste ou même agricole, on reçu – c’est à présent chose publique– des aides qu’il serait opportun d’expliquer.

Nous n’aurons, à la fin du compte, que 72 députés français, soit 6 de moins que précédemment. J’ai cru comprendre que ma région en perdrait un. Mais  qui sera sur les affiches quelques jours avant le scrutin, pour l’instant, je n’en sais rien.

Voter, mais pour qui, sinon pour rien ?

Réforme territoriale 2014 : pourquoi pas une nouvelle Province ?

J’ai toujours (ou presque) vécu en province et  n’ai jamais aimé le terme de « région ». Le découpage de nos Régions correspondait déjà assez peu à la culture de leurs territoires (le Bourbonnais est sans doute plus proche du Bourguignon que de l’ Auvergnat et l’Ardéchois   probablement assez éloigné du Savoyard  auquel il est rattaché. Question d’histoire, mais surtout de géographie.

Le Massif Central
Le Massif Central

Ce qu’on nous propose aujourd’hui représente pour certaines d’entre elles un quasi déni. Rattacher l’Auvergne à la déjà immense et puissante Rhône-Alpes, par exemple ; ou même encore, la rattacher au  Limousin, car on est encore sûr de rien. Peut-être dépecer le Poitou pour repeupler le Limousin et agrandir encore l’Aquitaine ? On n’en sait rien.

Il semble que M. Balladur (ou son comité) n’ait pas pensé un seul instant qu’il y avait, dans son projet, une opportunité, peut-être, de redistribuer des cartes jusque là assez mal données. Pourquoi pas, en rognant sur leurs alentours, créer enfin, comme une nouvelle province,  un large Massif Central qui est après tout le coeur de ce pays ?

Par les temps qui courent (et sont encore à venir), qui sait s’il ne sera pas plus agréable de vivre dans tous ces lieux aujourd’hui tranquilles et vastes où bien des gens pourraient trouver une douceur de vivre qu’ils ne trouveront jamais au sein des métropoles surpeuplées qu’on nous annonce de toute part comme l’avenir de nos sociétés ? Que savons-nous de cet avenir, d’ailleurs ?

Quoi qu’il en soit, il faudra « faire avec ».

Quant à la France, elle  est le plus souvent coupée en deux. Quel que soit le gouvernement en place, le projet, les résolutions, les dispositions qu’on leur propose, il y a toujours ches les Français, à parts quasiment égales,  ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Sauf si demain, et pour de vrai, on rasait gratis. Là, tous les Français,  enfin,  seraient d’accord.