RÉGIONS (réduction de la dépense locale)

1- Les (trop) grandes régions. A-t-on jamais tenu compte des conseils de la Cour du même nom ?

Je ne parlerai ici que de la Nouvelle Aquitaine (où je vis). Elle semble une hérésie en terme d’économie et d’économies pour les Limousins, comme pour les Poitevins-Charentais.

hotelrégionlimousin
Hotel de Région Limousin

A quoi sont-elles donc réduites, aujourd’hui, les régions Limousin et Poitou-Charentes, sinon à l’ombre d’elles-mêmes ? A Limoges, où le le socialisme a si longtemps régné, les élus avaient érigé un Palais régional (que René Monory, dans sa grande sagesse, n’aurait jamais imaginé construire dans sa ville de Poitiers) digne de pouvoir héberger ces deux régions.

Bordeaux, à trois heures de Limoges, (que dire de Guéret !)en a vidé ses fonctionnaires territoriaux (et leurs familles) en augmentant singulièrement leurs émoluments toujours alignés sur les plus élevés et toujours versés par nos impôts. Le prix de l’immobilier déjà bas a singulièrement chuté. Poitiers par contre se rapproche progressivement de Limoges au fur et à mesure de l’avancement des travaux routiers.

La France d’aujourd’hui traîne comme un boulet quantité d’entités administratives incroyablement compliquées et surtout redondantes dans lesquelles les objectifs parfois mal définis ou mal tolérés s’avèrent trop souvent contradictoires. Elles générèrent des coûts de plus en plus élevés pour un service rendu de plus en plus limité.

Small is beautiful, Mr le Président. La Nouvelle Aquitaine est quasiment plus grande que l’Autriche,  et la France n’est pas un état fédéral. Elle fonctionnait parfaitement, pendant ces fameuses  Trente Glorieuses, avec des structures assez simples qui avaient fait leurs preuves : la Commune, le Département, la Région.

Regrouper des régions pour en réduire les coûts administratifs étaient sans conteste une opération louable, mais à ce stade, les Français, avec ou sans « gilet », sont fondés à se demander pour quelles améliorations et surtout quelles économies ?

Ils peuvent assurément être certains que cela leur aura coûté et leur coûtera encore « un pognon de dingue » !

Subventions déniées aux Ostensions limousines : un déni d’identité ?

Saint-Martial (fresque, Avignon)

Par les temps qui courent, voilà un bel exemple d’identité française, ou du moins limousine : celle que confère à cette région, voire à tout  notre pays lui-même cette manifestation septennale largement évoquée l’an passé : les Ostensions limousines.

S’il est à l’origine  essentiellement religieux et catholique , il s’agit pourtant,  de nos jours d’un « évènement » largement pris en compte par tout ce qui a vocation à attirer un public toujours demandeur de tourisme et de « distraction », comme on peut le constater sur ce lien.

J’ignore ce que les instances locales ont accordé à certaines communes ostensionnaires pour les aider à réaliser au mieux cet évènement afin d’y attirer les foules. Cela ne doit pas dépasser 60.000 euros. Au regard des budgets régionaux, des subventions accordées par ailleurs à tant d’autres associations, mouvements ou évènements moins visibles et surtout moins fédérateurs,  cela ne représente sans aucun doute qu’une goutte d’eau.

Cette goutte d’eau a pourtant fait déborder le vase pour une poignée de citoyens hostiles à ce « fait religieux » (surtout catholique d’ailleurs) qu’ils dissocient de tout son contexte  historique, social et identitaire pour n’y voir qu’une scandaleuse transgression de la Loi de 1905 séparant l’Eglise de l’Etat, et d’abord leurs budgets.

C’est apparemment ce qu’en  a conclus le Tribunal administratif de Lyon qu’ils ont saisi et qui vient de rendre son jugement.  On peut dès lors se demander ce qui se passe à Lyon, en matière de subventions, pour ce qui est devenu désormais la coûteuse (et annuelle)  Fête des Lumières, tradionnelle fête de l’Assomption de Marie si chère à l‘identité lyonnaise, cette fois officiellement récupérée comme « évènement » !

On est donc enclin à penser qu’un appel sera prononcé à l’encontre du déni fâcheux dont les aides aux  Ostensions font l’objet : ce ne sont pas à l’Eglise ni même aux paroissiens, toujours bénévoles,  que ces subventions ont été accordées par les communes bénéficiaires, mais bien pour couvrir une partie des frais qui leur incombent pour mettre en oeuvre sur leur territoire  n’importe quel évènement commercial, sportif ou culturel important pour la vitalité même  de la commune.

Au-delà de son absurdité, un tel jugement pourrait tout de même remettre en cause l’entretien du patrimoine culturel d’origine religieuse (et en particulier catholique) dont l’Etat est propriétaire et dont les communes françaises doivent assurer une grande partie de la charge, à l’aide le plus souvent de… subventions.

Réforme territoriale 2014 : pourquoi pas une nouvelle Province ?

J’ai toujours (ou presque) vécu en province et  n’ai jamais aimé le terme de « région ». Le découpage de nos Régions correspondait déjà assez peu à la culture de leurs territoires (le Bourbonnais est sans doute plus proche du Bourguignon que de l’ Auvergnat et l’Ardéchois   probablement assez éloigné du Savoyard  auquel il est rattaché. Question d’histoire, mais surtout de géographie.

Le Massif Central
Le Massif Central

Ce qu’on nous propose aujourd’hui représente pour certaines d’entre elles un quasi déni. Rattacher l’Auvergne à la déjà immense et puissante Rhône-Alpes, par exemple ; ou même encore, la rattacher au  Limousin, car on est encore sûr de rien. Peut-être dépecer le Poitou pour repeupler le Limousin et agrandir encore l’Aquitaine ? On n’en sait rien.

Il semble que M. Balladur (ou son comité) n’ait pas pensé un seul instant qu’il y avait, dans son projet, une opportunité, peut-être, de redistribuer des cartes jusque là assez mal données. Pourquoi pas, en rognant sur leurs alentours, créer enfin, comme une nouvelle province,  un large Massif Central qui est après tout le coeur de ce pays ?

Par les temps qui courent (et sont encore à venir), qui sait s’il ne sera pas plus agréable de vivre dans tous ces lieux aujourd’hui tranquilles et vastes où bien des gens pourraient trouver une douceur de vivre qu’ils ne trouveront jamais au sein des métropoles surpeuplées qu’on nous annonce de toute part comme l’avenir de nos sociétés ? Que savons-nous de cet avenir, d’ailleurs ?

Quoi qu’il en soit, il faudra « faire avec ».

Quant à la France, elle  est le plus souvent coupée en deux. Quel que soit le gouvernement en place, le projet, les résolutions, les dispositions qu’on leur propose, il y a toujours ches les Français, à parts quasiment égales,  ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Sauf si demain, et pour de vrai, on rasait gratis. Là, tous les Français,  enfin,  seraient d’accord.

Ostensions limousines : un rappel septennal à l’unité

Les Ostensions limousines, ou présentations septennales des reliques des Saints limousins,  demeurent  encore pour beaucoup de Limousins eux-mêmes  un  sujet d’intérêt, de conférences sinon de débat.

photo A.Mitteau
Ostensions 2002, Aixe sur Vienne

Leur préparation fait l’objet, tous les sept ans et pendant plus d’un an, d’une mobilisation et d’une effervescence assez remarquables, qui en font, de mon point de vue,  leur principal intérêt.

Dans toutes les communes ostensionnaires,   des groupes se sont constitués, des commissions, des comités ;  les gens se sont rencontrés pour organiser les processions, chants, messes, représentations ; pour fabriquer les décorations mises en place au jour dit pour parer les rues, les façades de fleurs et d’oriflammes. Combien de kilomètres de papier, tissu et fil de fer transformés en roses,  en glycines, en fanions aux couleurs de chaque blason ? Combien d’heures, aux veillées, passées à les confectionner, par des mains de tous  âges ?  Combien de réunions, de recherches, de publications, de communications  ?

Quand les périodes électorales exacerbent les opinions et pointent leurs différences, les années ostensionnaires en lissent les aspérités et exaltent les ressemblances, la tradition, la continuité.

Par-delà toutes les obédiences, intérêts ou croyances, elles ont le pouvoir de rassembler. Ces occasions-là, il ne faut jamais les manquer.

Musique sacrée : création d’un Grand Choeur Diocésain à Limoges

Qui chante deux fois prie, disait Saint-Augustin. A l’heure ou celui de Strasbourg a semble-t-il cessé d’exister, c’est donc une grande nouvelle que la création d’un  Choeur Diocésain à Limoges, dont l’objectif immédiat est l’accompagnement de la Messe d’Action de Grâces qui sera célébrée ce 21 septembre en notre Cathédrale Saint-Etienne par Mgr Christophe Dufour pour son départ, mais aussi de toutes les grandes célébrations à venir, parmi lesquelles l’ouverture de nos futures  Ostensions septennales, en avril prochain.

L’appel en a été lancé le 7 septembre dernier à tous les chanteurs, professionnels ou non, individuels ou en chorales par M. Régis Maingot, acteur décisif de notre Diocèse à qui devons entre autres,  et depuis deux saisons,  l’organisation des concerts d’orgue (gratuits) tant appréciés les  dimanches d’août

Partition pour orgue du choral de J.S. Bach
Partition pour orgue d'un choral de J.S. Bach

Et les chanteurs  ne manquent pas dans notre région.

Les volontaires seront ainsi recensés avec précision afin que soit constituée une base de données et  de travail efficace pour  répondre aux différents besoins ou souhaits des paroisses et de leurs clochers.

Certains  sont de ce point de vue  plus démunis que d’autres. Les uns disposent déjà de quelques voix ou de groupes plus ou moins formés, les autres de la présence d’un instrument. Mais la plupart d’entre eux font ce qu’ils peuvent, avec les moyens (souvent réduits) dont ils disposent. Le résultat musical n’est pas toujours très convaincant, eu égard à la beauté requise pour les chants liturgiques et à la Musique sacrée, qui fait par ailleurs l’objet de tant de Festivals et la joie d’autant de profanes souvent aussi détracteurs de notre Eglise, mère des Arts.

Le Service Diocésain de Musique Sacrée animé par le Père J.M. Gaudron permettra  à  court terme de nourrir le registre de toutes nos paroisses, de les aider et de les accompagner, pour que nos messes soient tout simplement plus belles encore,  en leur déléguant le cas échéant chanteurs ou chefs de choeurs lors de certaines célébrations.