Notre Flamby national ne semble plus être ce qu’il était. L’a-t-il été jamais vraiment, on peut honnêtement en douter. En ce monde qui est le nôtre, tout n’est plus qu’illusion. Celle que nous impose chaque jour davantage cet outil redoutable qu’est devenue la Communication. Il ne s’agit plus seulement de faire savoir, de faire connaître ou de faire croire, mais bien d’imposer, bien au-delà de sa cour, l’idée d’aimer, haïr, vendre ou acheter absolument n’importe quoi et même n’importe qui. Si possible maintenant. Mais peut-être plus tard. Comme c’est le cas ici.
M. Hollande aime par dessus tout cet Elysée qui lui a été « offert » par dépit, ce pouvoir immense sur les choses et les gens que confère cette fonction certes élective, mais constitutionnellement régalienne. Tel le roi en son palais, M. Hollande dirige les destinées de la France, qu’il ruine allègrement au passage mais qui lui offre tant d’avantages qu’il ne saurait trop tôt y renoncer. Car ce n’est pas le Destin de la France qui l’anime, cela se saurait, mais bien le sien.
Voilà pourquoi il nous semble, aujourd’hui, avoir changé : plus sûr de lui, la teinture moins agressive, le costume un peu moins fripé et l’air un peu plus sérieux, il rend visite aux Français, jusques aux antipodes, il les accueille même chez lui, avec cette simplicité d’usage qui séduit tant hors des palais. Il semblerait même qu’on l’entende et qu’on l’écoute.
Ne nous y trompons pas, cela n’est que du flanc « marketing ». Un nouveau plan com’ bien orchestré par ses sbires qui vise en premier lieu a effacer sinon dissoudre les effluves néfastes d’un certain « moment » largement relaté*. Mais surtout à affronter une opposition qui se remet réellement en marche pour dénoncer l’ampleur des dégâts accomplis. A faire croire qu’il a effectivement le pouvoir de faire quelque chose (de bon) pour la France, alors il n’a jusque là rien fait. Sauf à démolir ce qui était et ce prédécesseur qu’il essaie pourtant d’imiter. A ce stade, on se dit qu’il espère un deuxième mandat pour convoler avec Julie comme son ennemi le fit avec Carla. Car M. Hollande cultive à ce qu’il semble une vraie passion pour les acteurs (de gauche) et les journalistes qu’il tient sans doute lui-même informés. Cela fait, aussi, partie du plan.
Ne négligeons rien : un bon plan com est redoutable car il a de bonnes chances de fonctionner. La réplique devra être forte, pour imposer le réel et la vérité.