La modernité à ceci de paradoxal que pour vouloir aller toujours plus avant, elle finit immanquablement par rétrograder. En matière de « mort acceptable« , par exemple. Celle qui devient, pour certains, l’unique recours à des cas pathologiques médicalement désespérés, si l’on peut dire. Cela concernait jusqu’à présent quelques rares adultes incurables, quelques moins rares vieillards à bout de souffle et en bout de vie. Cela risque fort de concerner maintenant de plus en plus de monde. Enfants compris, comme nous le montre aujourd’hui ma chère Belgique. Non, Majesté, cette nouvelle loi adoptée hier chez vous ne représente pas un progrès
Imaginer qu’une enfant de cinq ans, comme je l’ai entendu hier sur France Culture, puisse demander la mort à sa mère, -demande qu’elle a elle-même interprété- , en s’arrachant ses lunettes respiratoires, c’est résolument HÉNAURME. Aller au ciel, pour un enfant de cet âge, ce n’est pas mourir comme un être vivant. C’est partir dans une sorte de rêve plus ou moins éveillé, à des lieues d’une réalité qui n’est pas encore perçue.
Ces lois homicides ont à mes yeux quelque chose de primaire, de bestial. Elles affichent surtout,aujourd’hui, un mépris souverain pour tout ce qui est tenté pour maintenir chez des êtres humains ce qui procède de leur dignité : tous ceux qui oeuvrent à éviter leur douleur, leur déchéance en les accompagnant avec ce que l’on nomme les « soins palliatifs » qui n’ont pas vocation à s’acharner à les maintenir en vie, puisque rien ne peut ni les guérir ni les sauver, mais à leur permettre de s’éteindre comme ils y sont prédestinés par des voies naturelles, et sans souffrance.
Le « droit » de donner la mort, quelle qu’en soit la raison ouvre une boîte de Pandore que l’on risque fort à court terme de ne pas savoir refermer. Seul un dialogue discret, au sein des familles, serait opportun. Pas une Loi.
Il y a des populations qui encombrent, qui dérangent et que d’aucuns souhaiteront un jour éliminer. Comme d’autres l’ont fait autrefois. Il n’y a pas si longtemps encore. On sait où cela a mené……
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