
Je viens de retrouver avec bonheur un auteur qui m’était cher, qui m’avait passionnée pendant la dernière décennie et que, sans raison apparente, j’avais depuis lors négligé. Sans doute y suis-je revenue à cause du livre de sa femme, évoqué ici en septembre dernier. C’est cela, la force des auteurs de livres : ils nous lient.
Il doit être heureux, maintenant, Paul Auster. L’Amérique, avec une grande partie de monde, encensent (mais pour combien de temps ?) son nouveau Président. Mais sans Dobleyou B, sans la guerre, sans la crise, il n’aurait peut-être pas écrit son dernier roman. Ce n’est pas son meilleur, mais la première moitié vaut le détour. L’ univers austerien reste assez personnel, malgré l’emploi d’un procédé auquel les amateurs de science-fiction sont rompus. Paul Auster demeure un témoin lucide, sinon désabusé du monde des hommes, avares trop souvent de leur humanité.
J’ai trouvé dans cette lecture, mais dans bien d’autres choses encore, une invite à fermer ce bloc que je tiens depuis près d’un an. Il n’ était qu’un parmi d’autres, avec, même, quelques affidés. Mais il faut du temps pour écrire, et celui que j’ai passé là m’a été, de ce temps-là, trop largement décompté.
Merci à tous mes cliqueurs, lecteurs, zappeurs et commentateurs. Ils me retrouveront peut-être un jour, ailleurs.