
J’écris depuis toujours. Cela m’a même, longtemps, permis de vivre. C’était donc par nécessité, même si j’y prenais parfois, et même le plus souvent, le plaisir de le faire bien. Maintenant, je n’écris plus que par plaisir, ou par cette autre forme de nécessité que m’impose les flux convergents de mon âme, mon coeur et mon cerveau. Parce que je vis et pense ; je crois d’ailleurs que je commence à penser avant de vivre. C’est ainsi. La vie de mon temps m’interroge, me questionne, me harcèle et me dérange. J’aime étrangement la Beauté, la fraîcheur, la candeur, pour ne pas citer l’Innocence. Autant dire que je ne suis plus de ce monde si empreint de conflits, de rejets, d’intérêts, de laideur. Mais pareil à ce qu’il fut, en somme, de toute éternité. L’Homme est entre Dieu et Diable, libre d’aller de l’un à l’autre ou même nulle part ailleurs qu’en lui-même. S’il le veut. Je serais tentée de dire : s’il le peut.
Notre esprit seul peut être vraiment libre, pourvu encore qu’il soit construit. De ce point de vue, rien n’est jamais perdu. J’ai toujours en mémoire ce Padre Padrone des frères Taviani, qui représentait assez bien tous les « possibles » pour qui n’a jamais eu la moindre chance de trouver « sa » meilleure place au départ.
J’ai déjà dit ici tout le bien que je pense d’internet et de ce libre accès à tant de connaissances. Encore faut-il qu’elles soient bien exploitées. Cela demande un minimum d’effort, pas mal, aussi, de réflexion et de recul et, en amont, de connaissances. J’ai derrière moi plus de cinquante ans de lectures, des années d’études, de recherches constantes sur des sujets les plus variés. Ma mémoire n’en a conservé qu’une infime substance, mais elle est concentrée. Elle fournit le support de mes billets.
Depuis plus d’un an que je « blogue », j’ai vu s’accroître mon nombre de « lectures ». j’avais dès le début indiqué sur mes pages que ce blog était bien indexé, par égard pour les professeurs qui chaque jour sont confrontés au pillage de « devoirs » en ligne. Il est malgré tout peu problable qu’ils aient le temps de vérifier et quand bien même, ce ne serait qu’un moindre mal, eu égard à ce que l’on voit.
D’autres ont trouvé, dans cette explosion de blogs une nouvelle source de profit. C’est le cas de Paperblog, magazine en ligne qui recense les « meilleurs billets », livrés pro Deo à la lecture publique. Pourquoi pas après tout ? Je serais bien mal fondée à m’en plaindre : on y trouve les miens.