En 2015, en France, de quel « Honneur » parle-t-on encore ?

406px-Legion-d'honneur-IMG_0395Je lis aujourd’hui,  premier jour de cette nouvelle année que l’on nous annonce depuis longtemps déjà comme difficile sinon périlleuse, qu’un certain Thomas Picketty, économiste de son état et qualifié par un grand journal comme « rock star » de l’économie (décidément, où allons-nous?), vient de refuser la Légion d’honneur.

Je dois avouer que les raisons qu’il donne à son refus sont pour le moins satisfaisantes je cite : «Je viens d’apprendre que j’étais proposé pour la Légion d’honneur. Je refuse cette nomination car je ne pense pas que ce soit le rôle d’un gouvernement de décider qui est honorable» ajoutant: «Ils feraient bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe

Comment ne pas résister à une telle appréciation ? Qu’est-ce en effet aujourd’hui, en France, que l’honneur d’un président qui n’a cessé de proclamer, lors de sa campagne, que s’il devenait impopulaire (il est tombé à 13%), il démissionnerait. Que si le chômage ne stoppait pas, (nous  avons au bas mot 5 millions de sans emplois sinon de sans-dents) il démissionnerait. Etc..
Un président intelligent certes, mais  cynique qui n’a cessé de mentir, de se contredire, de mener en bateau et à la ruine notre pays.

Notre pays qui vient, rappelons-le,  de fournir au monde un Prix Nobel d’économie  (ce ne fut pas le cas du populaire Picketty) en la personne de Jean Tirole, dont notre gouvernement se garde bien d’écouter le moindre conseil. On lui remet, à lui aussi, mais un peu tard sans doute,  la légion d’honneur. Pour quelle cause ?

Car M. Tirole apprécierait sans doute que l’on fît davantage confiance, en France, à ceux qui peuvent la tirer de l’ornière où l’ont fourrée ensemble une Administration omnipotente et ruineuse, un service Public envahissant et regorgeant de privilèges, une mise en coupe réglée de tous les créateurs, inventeurs, imagineurs, soigneurs, preneurs de risques et finalement créateurs d’emplois et de richesses que sont les ENTREPRENEURS, essentiellement libéraux.

Alors, un peu de courage, mais surtout d’honneur, M. Le Président : vous avez trahi non seulement vos électeurs, mais tout ce pays. Rendez au moins à la France l’honneur dont vous l’avez privée. Tout simplement : Partez !

Que cela ne m’empêche pas de souhaiter à tous mes lecteurs, et même aux autres, une meilleure année que la précédente, et surtout moins mauvaise que celle qui suivra…..

L'industrie et la presse de France otages de la CGT

presse magazine et quotidienne
presse magazine et quotidienne

Ils iront « jusqu’au bout », voilà tout ce qu’ils disent, à chaque fois, et depuis 60 ans. Le bout étant la chute, l’effondrement puis la disparition de pans entiers de notre économie. Ce n’est pas notre compétitivité qui est en cause, les Français savent depuis bien longtemps ce qu’est la compétition. Mais le blocage systématique de toute réforme visant à modifier des intérêts purement catégoriels. Les travailleurs ? la CGT s’en contrefout. Elle ne défend jamais qu’elle-même, et quelques uns de ses affidés les plus privilégiés.

Comme ces ouvriers du Livre, qui depuis des décennies – et à l’instar des dockers d’ailleurs-  contribuent par leurs diktats, leurs gros salaires, leurs privilèges, mais surtout leurs grèves à ruiner une industrie de la Presse déjà malade en bloquant sa liberté de paraître. Chateaubriand doit se retourner dans sa tombe*.

Mme Taubira a réussi, d’un trait de plume, à imposer à la France entière que soit reconnus Français tous les enfants portés ailleurs par des mères étrangères et adoptés chez nous.

Il serait heureux qu’un de ses confrères sinon le Président lui-même,  puisse de même décrèter que la CGT est en l’état  non conforme aux intérêts supérieurs de l’Etat parce qu’hostile aux Entreprises,  à tous ceux qu’elles emploient et donc dangereux pour toute notre Economie. Ce syndicat doit d’urgence être déclaré  d’inutilité publique et immédiatement rendu illégal. Tous ses biens doivent être saisis et confiés à ceux-là même qu’elle a ruinés. (Ports, aciéries, industrie automobile, presse, etc..etc..).

Il n’est pas (encore) interdit de rêver.

*<< J’ai aidé à conquérir celle de vos libertés qui les vaut toutes, la liberté de la presse. >>

Réforme territoriale 2014 : pourquoi pas une nouvelle Province ?

J’ai toujours (ou presque) vécu en province et  n’ai jamais aimé le terme de « région ». Le découpage de nos Régions correspondait déjà assez peu à la culture de leurs territoires (le Bourbonnais est sans doute plus proche du Bourguignon que de l’ Auvergnat et l’Ardéchois   probablement assez éloigné du Savoyard  auquel il est rattaché. Question d’histoire, mais surtout de géographie.

Le Massif Central
Le Massif Central

Ce qu’on nous propose aujourd’hui représente pour certaines d’entre elles un quasi déni. Rattacher l’Auvergne à la déjà immense et puissante Rhône-Alpes, par exemple ; ou même encore, la rattacher au  Limousin, car on est encore sûr de rien. Peut-être dépecer le Poitou pour repeupler le Limousin et agrandir encore l’Aquitaine ? On n’en sait rien.

Il semble que M. Balladur (ou son comité) n’ait pas pensé un seul instant qu’il y avait, dans son projet, une opportunité, peut-être, de redistribuer des cartes jusque là assez mal données. Pourquoi pas, en rognant sur leurs alentours, créer enfin, comme une nouvelle province,  un large Massif Central qui est après tout le coeur de ce pays ?

Par les temps qui courent (et sont encore à venir), qui sait s’il ne sera pas plus agréable de vivre dans tous ces lieux aujourd’hui tranquilles et vastes où bien des gens pourraient trouver une douceur de vivre qu’ils ne trouveront jamais au sein des métropoles surpeuplées qu’on nous annonce de toute part comme l’avenir de nos sociétés ? Que savons-nous de cet avenir, d’ailleurs ?

Quoi qu’il en soit, il faudra « faire avec ».

Quant à la France, elle  est le plus souvent coupée en deux. Quel que soit le gouvernement en place, le projet, les résolutions, les dispositions qu’on leur propose, il y a toujours ches les Français, à parts quasiment égales,  ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Sauf si demain, et pour de vrai, on rasait gratis. Là, tous les Français,  enfin,  seraient d’accord.

Patrimoine d’usine et triste fin de partie : pneus Englebert, Uniroyal, Continental

Ce n’est pas sans émotion que j’ai appris, comme tout le monde, la fin programmée de l’usine Continental de Clairoix . Car sans elle, je n’aurais probablement jamais vu le jour.

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Pneu arrière

Il a fallu que Georges Englebert,  le fils d’Oscar ,  fasse l’acquisition, en 1936, d’une usine de soieries près de Compiègne, qu’il  confie l’installation d’une nouvelle usine de pneus  à  celui qui avait déjà implanté celle d’Aix-la-Chapelle, que ce dernier ait  deux filles et que l’une d’elles rencontre,  parmi les nombreux ingénieurs que son père devait recruter, celui qui allait devenir le mien.

On ne trouve aujourd’hui plus aucune trace de Walthère Demarche, qui dirigea  vingt deux ans encore cette usine Englebert qu’il avait montée,   qui employait alors 1700 salariés et donnait à la ville une nouvelle prospérité. Seuls les Compiègnois très âgés s’en souviennent peut-être, tout comme certains de mes amis, plus jeunes, qu’il fascinait par sa sagesse, son savoir et sa gentillesse.

J’appris beaucoup plus tard qu’il devait une grande partie de son élégance, car mon grand père était élégant, à la gratitude d’un tailleur juif qu’il avait caché et sauvé et qui lui offrit, après guerre, la totalité de ses beaux costumes.

Après lui  les pneus  ont changé, comme le reste ;  l’usine est devenue  Uniroyal puis Continental.  J’ignore ce qu’a été la vie de cette usine et de ses employés  pendant toutes ces  années, mais j’imagine le désarroi de la ville où je suis née  face à la perte de ce qui la faisait vivre depuis  soixante dix ans.

J’éprouve une grande compassion pour  tous ceux dont l’avenir est aujourd’hui si fortement assombri par la suppression annoncée . Savoir que cette usine figure déjà  au patrimoine culturel me semble presque aussi infâmant que le mépris affiché par notre époque pour le fruit de l’effort, de la patience et du labeur des hommes qui décidément ne valent plus grand chose face à la quête d’autres de profits.

On a beau dire que la roue tourne, j’ai du mal à imaginer que ce soit sans pneu.

Pauvre à crédit, suite : le nouveau piège des banques

J’ai eu la bonne inspiration d’aller  hier chez le coiffeur : dans ce dernier salon où l’on cause, j’ai appris que rien (et surtout pas la crise) ne pouvait freiner la rapacité des banquiers.

dangereux (wikicommons)Une de nos grandes banques (que je ne nommerai pas, mais les autres la suivent) a sorti l’été dernier, en plein focus sur les dérives du crédit renouvelable, un nouveau gadget : la carte de paiement alterné. Il faudra être vigilant en sortant sa Visa et préciser la bonne case de paiement : comptant ou à crédit. Car ce crédit (renouvelable) sera tout aussi (ou presque) ruineux que celui qui a mis l’Américain moyen par terre et avec lui tout un système.

Le scandale, car c’est véritablement un scandale, est qu’il est quasiment impossible aujourd’hui d’obtenir un prêt, beaucoup moins rentable pour ceux qui sont censés les octroyer que l’offre permanent de renouvellement.

Mon audience étant extrêmement limitée et les commentaires à mes billets presque inexistants, je gage que cette alerte, que je voudrais écrire en rouge, aura bien peu d’effets. Las ! une protestation massive serait pourtant opportune, quand de part et d’autre de l’Atlantique on cherche à coup de milliards, à renflouer une économie croulant sous la perversité.

Je n’aurai qu’un mot, un conseil : surveillez vos arrières,  vos arrierés et surtout faites vos comptes !

Davos rappelle aux « valeurs », mais Madoff n’est pas en prison…..

Oui, il était intéressant de voir tous ces religieux présents à Davos, implorant un nécessaire rappel aux valeurs, dont la transgression à mené à tant de dérives financières et aux conséquences économiques et sociales que l’on sait.

le jeu - Caravage
le jeu - Caravage

Sans doute est-il plus qu’opportun de pointer ceux qui ont progressivement transformé les Bourses en super-casinos ; ceux qui ont, sous le nez des autorités de régulation et de contrôle, mis en place des systèmes de profit insensés,  que seule une ineffable cupidité permettait, à leurs semblables en somme, de rendre crédibles.

Mais le mal est fait. Ce n’est pas le capitalisme, pourtant, qui est malade,  mais bien ceux qui le font. Ceux-là sont malades d’arrogance et de mépris, noyés dans le magma de la Matière. Ils ont depuis longtemps vendu leur âme, ils ne sont plus plus que tripes, boyaux et  épidermes bronzés ; leur cortex ne fonctionne plus que pour calculer leurs propres chances de profit.

Ils n’ont plus d’âme, mais il leur reste un corps. Qu’attend alors la Justice des hommes pour s’en saisir, les jeter en prison ? N’est-ce pas là  le seul lieu qui convienne pour protéger les autres de leurs méfaits ? Le malheureux voleur de pommes n’y échappe jamais, lui qui , peut-être, mériterait un autre sort. Les Madoff et autres banksters ont semble-t-il d’autres soutiens. L’odieux Bernie coule encore pour l’instant des jours autrement plus paisibles,  dans le secret de sa demeure de Manhattan,  que ce qu’ils devraient  être,  dans le cachot d’une prison d’Etat.

Comment imaginer un seul instant, au regard d’une telle mansuétude, que les esprits pourraient changer ? Les valeurs être à nouveau prises en compte dans ce qui est devenu, et reste encore un Jeu que rien, vraiment, ne vient pour de bon sanctionner ?

Sans doute faudra t-il attendre que tous les Madoff et autres escrocs de l’Economie soient enfin arrêtés, jugés et dûment condamnés pour qu’on puisse enfin de nouveau appliquer  ces valeurs fondamentales qui ont fondé la prospérité de nos sociétés :  le courage, la patience,  l’effort et surtout l’honnêteté.

Fraudeurs financiers : plus que la prison, c’est la Misère, qu’ils méritent

On me reprochera sans doute ma très grande candeur, mais je ne vois décidément pas, dans ce cas de figure,  d’autre solution que la CMP : la Condamnation à la Misère Perpétuelle.

prison
source : wikicommons

A quoi bon en effet mettre en prison des fraudeurs qu’aucun scrupule, jamais, n’étouffe dès qu’il s’agit d’engranger les  profits, souvent considérables,  de gains énormes obtenus par les voies les plus perverses et en tous cas illicites. Parfois même sur le dos de plus riches encore.  La prison, ils finissent toujours par en sortir un jour (à moins qu’ils n’y installent quelque trafic)  et l’on est jamais certain qu’ils ne trouveront pas, bien cachée quelque part, une réserve qui leur permettrait de…. recommencer.

Qu’ils soient courtiers, mafieux ou dirigeants de certains états si dénués par ailleurs, ils sont tous, de façon quasi pathologique,  obnubilés par le pouvoir de l’Argent, plus que par le Pouvoir lui-même, accumulant ici et là toutes sortes de biens ostentatoires, acquis le plus souvent, sous couvert d‘hommes de paille,  en toute légalité.

Les condamner à la Misère, celle qu’ils méprisent par dessus-tout et qu’au fond d’eux-mêmes ils redoutent, la misère où ils ont entraîné souvent tant de gens naïfs qui tentaient, au mieux,  d’améliorer leur ordinaire (posséder leur maison, placer leurs économies) ou même dans certains cas, de bénéficier d’aides internationales).

Les condamner à la Misère Perpétuelle : plus de comptes en banque occultes, plus de villas sur les Côtes, plus d’hôtels particuliers dans les capitales, de yachts surdimensionnés dans les marinas. Les moyens doivent bien exister, quand les faits sont avérés, de saisir ces biens mal acquis. Au bénéfice, bien sûr, des pays hôtes qui sont généralement, on l’aura compris, ceux où règnent la prospérité et qui, on peut du moins l’espèrer, sauraient gérer cette manne au profit…. des véritables victimes de tout cet excès de finances……

Réforme des crédits renouvelables : fin d’une grande illusion ?

L’illusion bien entretenue que le plus modeste peut dépenser sans compter, qu’il peut, s’il est prudent, reconstituer sa « réserve », d’autant plus étroite d’ailleurs que la capacité de remboursement est ténue. Une chaîne d’esclave que posent un jour ou l’autre les organismes de crédit aux chevilles de consommateurs captivés, ou réceptifs, ou impatients. Mais une chaîne, oui, qui finit pour certains par obérer leur existence.

usurierLe crédit se renouvelle, en continu, à un taux qui avoisine parfois  les 20% d’intérêts, ce qui n’est pas rien. L’organisme financier, tel l’usurier des temps passés, engrange les bénéfices pendant que des familles s’endettent, se sur-endettent puis se détruisent. Le marché n’a pas de morale, que celle de l’Economie. Produire, vendre, acheter. En chinois, d’ailleurs, on utilise le même verbe : acheter et vendre, c’est au fond la même chose, inversée dans un même circuit.

Le problème n’est pas au fond celui du crédit lui-même : il a permis que se réalise le Rêve américain, donc le nôtre. Celui des années cinquante,  jusques à hier encore. En payant chaque mois (mais longtemps et forcément plus cher) de petites sommes, la plupart des gens ont pu acquérir rapidement tous ces éléments de confort que nous concevons aujourd’hui comme fondamentaux :  de la petite robe noire à la machine à pain en passant par les téléviseurs ultra-plats et autres graveurs MP3.

C’est toujours l’ignorance, qui fait problème, le manque de discernement, de retenue, de bon sens aussi, cultivés avec le plus grand soin par les vendeurs d’illusion  du marketing et de la communication, celle qui laisse ou fait croire aux plus modestes qu’ils peuvent eux aussi tout consommer sans délai, sans contrainte et surtout sans effort.

Le bon sens, oui, si cher à notre vieux Descartes qui le croyait, chez nous,  si bien partagé, a depuis trop longtemps déserté nos rivages tout autant pollués par un consumérisme effreiné que par les déchets qu’il génère.

Le calcul pourrait pourtant être assez simple, fût-il lui aussi illusoire : essayer de vivre avec ses moyens et, en l’occurrence, sa capacité de remboursement devrait maintenir un équilibre souvent précaire d’ailleurs. Certains y parviennent. Ils sont ou seront, en temps de crise, de plus en plus rare. D’autant que nos Etats eux-mêmes croulent sous leur propre endettement……

Cette vieillesse qu’on nous annonce si longue: espoir ou juteux marché ?

Se dire aujourd’hui, à cinquante ans, qu’un demi siècle est encore devant, cela peut laisser songeur. C’est pourtant devenu affreusement banal. Enfin, pour les centenaires d’aujourd’hui, nés au siècle dernier. Ils sont plus de 20.000 cette année, contre 100 en 1900. On en prévoit 4 fois plus en 2050, c’est à dire bientôt.

C’est là un des grands paradoxes de notre temps, où tout est mis en oeuvre pour que nos vies soient les plus longues possibles, avec infiniment de précaution, mais où ces mêmes vies sont décrétées presque inutiles avant même d’avoir atteint 60 ans.

Oh, le Législateur fait bien des efforts pour faire croire aux citoyens que nous sommes qu’il faudra travailler plus longtemps, que l’expérience n’est pas sans valeur et que les têtes chenues sont assezDanielle Darrieux à 89 ans dans le film d'Anne Fontaine (2006) bien faites encore pour éclairer la lanterne de leur jeunes successeurs. Mais qui le croit ?

La tentative d’un marchand de savon pour imposer à nos abribus l’image de beautés décaties ou de femmes ordinaires a fait long feu : cela n’était pas vendeur. La banalité et la vieillesse ne sont pas acceptables par le « marché ». Dommage, car plus on veillit, plus le savon s’impose pour rester « frais » !

Il n’y a guère que les « vieilles dames anglaises » qui aient eu grâce à nos yeux : le teint rose et poudré, l’oeil bleu porcelaine, une senteur de lavande. Est-ce bien encore le cas, d’ailleurs, hormis celui de Sa très gracieuse Majesté ? L’Angleterre n’est plus, elle non plus, ce qu’elle était.

Alors, il reste à ceux qui vivent d’une apparence à essayer de la garder : mais le résultat escompté est le plus souvent affligeant. La beauté de Mme Deneuve et de tant d’autres femmes, sublimes ou non, n’a pas résisté aux bistouris réparateurs : rien ne peut réparer ce que le temps a détruit. Ces visages tendus, « botoxés », cette illusion jugée flatteuse n’est que désatre pour ceux qui la vivent : ils savent, dans leur intimité, ce qu’est leur réalité. La seule force de l’âge est de tenter de l’assumer. Et si possible avec gaité.

Les « Huit femmes » que François Ozon avait mis en scène représentaient tous les âges de la vie d’une (jolie) femme, de ses prémisses à son achèvement : toutes les transitions sont difficiles. Parvenu au faîte (qu’on y aspire ou pas), il faut bien se résoudre à descendre. Les visages martyrisés par la chirurgie ne se promettent pas de beaux jours. L’égérie de feu Saint-Laurent n’aura jamais plus au même âge la fraîcheur et la pétillance de Danielle Darrieux, demeurées intactes; il est vrai aussi qu’elle n’a jamais eu son talent.

J’ignore pour ma part où se trouve la grâce d’avoir à vivre si longtemps, même si cela ne concerne au fond que très peu de monde : l’espérance de vie moyenne ne dépasse pas, aujourd’hui encore, 85 ans. Du moins est-ce un facteur de prospérité pour certains marchés : celui des cosmétiques (voir lien INSEE) est en constante progression, comme le devient celui de l’aide à la personne. Encore faudra-t-il trouver des volontaires…..de plus de 60 ans ?

Consommation d’énergie : il faut de l’énergie pour l’économiser !

Si vous êtes comme moi un peu écolo par nature, cette nature que nous aimons tant, vous essayez forcément de n’en rien gâcher. L’énergie en fait partie, tout comme de nos factures d’ailleurs, et là, on devient peut-être plus vigilant encore, budget oblige.

Mais si, en matière d’énergie, on trouve assez facilement les indications fournies par la plupart des vendeurs d’appareils divers et variés qui accompagnent le quotidien de la ménagère (de plus ou moins cinquante ans), et génériquement qualifiés de produits blancs (électro-ménager), il n’en est plus de même dès que l’on quitte sa cuisine.

Les produits bruns, (vidéo, son..) comme les désignent les gens de marketing, sont bien sûr vendus sur d’autres critères, et il devient déjà moins facile d’en connaître la consommation électrique.

Le comble est atteint avec les produits noirs (électronique grand public) que nous sommes de plus en plus nombreux à utiliser et où il devient quasiment impossible de savoir à quelle puissance (en watts) on s’expose.

Allez donc savoir ce que vos chargeurs de batteries et autres ordinateurs finissent par ajouter à vos notes d’électricité !

Demandez-donc à un vendeur (à la Fnac, par exemple) combien consomme votre ordinateur portable : il vous répondra sans doute (comme à moi) qu’il n’en sait rien ! « cela n’intéresse pas les gens ». Las! Moi cela m’intéresse. Il est probable que mes lecteurs aussi. J’ai donc fouiné sur les moteurs et trouvé une petite vidéo que je conseille :

:http://www.dailymotion.com/video/x3dm2d_mesurezlaconsommationdevotre-ordina_tech

Cela peut aider.

Ceci étant, chacun ou presque sait (ou devrait savoir) à présent qu’il suffit de débrancher un appareil non utilisé pour éviter toutes ces mises en veille systématisées qui n’apportent aucun confort supplémentaire (sinon l’effort d’aller presser un bouton), mais, là encore, ce ne sont pas les particuliers que nous sommes qui ferons pencher la balance.

Que l’on pense simplement à toutes ces administrations souvent illuminées a giorno quand nul ne s’y trouve plus encore, à tous ces ordinateurs ronronnant jour et nuit, et l’on comprendra que l’énergie que l’on consomme n’est pas forcément celle qu’on utilise……même si chacun de nous doit en payer le prix.