Commentaire de commentaires sur nos indispensables (ou inénarrables) assureurs

A force de commenter ici où là une actualité qui devenait jour après jour plus délétère, j’avais presque naturellement déserté ce petit bloc ; juillet est loin déjà et j’ai fini par obtenir des services Visa le remboursement tant attendu (voir mon article précédent). Cela m’a  permis de changer immédiatement de fournisseur (MasterGold), son assureur (Mondial Assistance) s’étant avéré largement plus efficace que le précédent (Visa)  ; il faut dire qu’entre un voyage annulé pour cause d’urgence médicale et un accident de voiture hors zone euro, les débours s’étaient accumulés.

C’était sans compter avec cette tempête qui balaya l’Aquitaine fin juillet, démontant des volets roulantsImage qu’il a bien fallu changer (pour plus de 1000 euros quand même) et que les assureurs rechignent à rembourser, puisqu’ils se sont tous mis d’accord pour séparer le privé du collectif, ce qui, dans une copropriété, n’est pas toujours complètement évident.

Pour mémoire, je rappelle ici à ceux qui l’ignoreraient encore que, si même  (comme peut le préciser votre règlement de copropriété) les fenêtres et volets de votre appartement sont « privatifs », votre assureur ne prendra pas en compte les dégâts dont ils peuvent être affectés, qui devront être pris en charge par l’assurance de la copropriété, ce qui est parfaitement simple comme on peut l’imaginer, puisque l’on est amené à payer à deux assureurs  une cotisation qui risque fort de ne servir à rien….. J’espère donc trouver un  arrangement d’ici…. le mois de juillet prochain, mais je redoute le pire, même si, comme on sait, il n’est jamais certain.

 

 

Ces catastrophes que la Terre nous impose comme leçons d’humilité

Heureux les temps plus anciens où les nouvelles du monde ne nous parvenaient qu’avec lenteur, souvent après analyse, presque toujours avec mesure. Mais la mesure, aujourd’hui, est celle d’un monde immédiat et universel où chaque évènement peut-être vécu simultanément par tous ceux qui accèdent à l’information, soit aujourd’hui déjà près d’un milliard d’internautes, et près du quart de la population mondiale dans les trois ans à venir. La moitié de la population française est aujourd’hui connectée.*

La première décade de notre mois de mai offre à elle seule un panel de désastres assez terrifiant : cyclone meurtrier en Birmanie, tornades ravageuses aux Etats-Unis, puis un séisme majeur en Chine, dont les ondes continueront un certain temps à se propager avec autant de ruines et de détresses induites.

La liste ne sera jamais exhaustive de tous les malheurs qui nous assaillent, nous-mêmes et tous nos semblables, contre lesquels nous sommes le plus souvent complètement impuissants et dont la connaissance immédiate et redondante risque davantage, à terme, de nous incliner au repli plus qu’à la compassion à laquelle l’Espérance nous invite et que la Charité nous impose.

Il est probable que de tous temps et en tous lieux, la Terre a produit tout autant de ces éclats que nous avons très longtemps ignorés. Aujourd’hui, il suffit de se connecter à un site spécialisé (voir lien ci-contre) pour suivre pas à pas ces évolutions, qui sont considérables et terrifiantes, et dont les plus catastrophiques sont un tropisme juteux pour les medias, toujours avides de fournir à leurs spectateurs ce sang et ces larmes qu’apparemment ils attendent et qui les fascinent, tant il est vrai que la violence (et sa représentation) sont consubstantielles à notre nature** pour assumer notre combat vital et assouvir nos vanités.

Bien loin hélas de l’humilité que devrait nous imposer la conscience de notre fragilité. Celle de toutes ces vies perdues ou brisées, celles des autres, mais tout aussi fatalement les nôtres dont aucune n’échappe, quelque jour, à un malheur.

* étude Nielsen-MediaRatings pour JournalduNet (2007)

**voir Werner Balzer, La sensorialité et la violence in Revue française de psychanalyse, 70,2006,1