Rôle des costumes et costume du rôle (de Président)

Je ne m’en suis jamais cachée, je n’ai jamais voté pour M. Macron. Il m’a volé comme à tant d’autres une élection attendue 5 ans. Mais, comme tant d’autres pourtant, j’avais atténué ma rancoeur à l’aune de cette volonté d’abord affichée de rendre à notre République un peu de son aura perdue. Il y avait mis toutes les formes, dans l’apparence, dans l’allure, dans le discours. Las, ce fut bref.

Passant sans vergogne d’un extrême à l’autre ou, devrais-je dire, en même temps, il a d’abord lancé de concert un train de réformes nécessaires et assurément attendues, mais sans se soucier jamais du VRAI problème de notre pays, transformé par 40 ans de socialisme en cette Hydre administrative invasive et coûteuse dont chaque tête ne pense qu’à ruiner l’autre et qu’aucun Hercule n’est semble-t-il prêt à trancher. Sans se soucier JAMAIS d’épargner l’argent des Français.

Notre presse servile le situant d’emblée sur les hauteurs jupitériennes de ce pouvoir tant convoité, il s’ y est arrogé presque tous les rôles, intervenant à l’envi là où ses Ministres étaient dans le leur. Et ce, dans le mépris le plus total de ceux qui, finalement, le lui avaient confié. Cherchant désespérément cet argent que notre Administration se complaît à gaspiller, il a sacrifié sans vergogne la majorité des retraités, toutes les valeurs « immobiles » pour toujours glaner PLUS d’argent.

macronmusiqueCe mépris qu’on lui a largement reproché, comme en attestent les enquêtes, il tente à présent de le corriger, en s’engouffrant dans cet autre rôle qu’il ne maîtrise pas tout à fait, celui de « communiquant ». Mais après avoir curieusement fêté la « musique » dans un tam tam techno peu élyséen puis quasiment insulté un chômeur qui n’en pouvait mais, le voici pris en main et largement « selfisé » par une population antillaise assez marginale en somme, sans rapport avec sa fonction.macronantilles

C’était oublier bien vite l’image qu’il donne de la France, qui est aussi la mienne, donc la vôtre. Et cette image là non seulement nous déçoit, pour certains nous dégoûte mais, pire encore, nous alarme bien au-delà de la honte qu’elle nous donne.

Hier son fidèle Ministre de l’Intérieur lui présentait sa démission, (pour ainsi dire son désaveu). qu’il s’est permis de lui refuser. Etait-il vraiment dans son rôle ?

Jusqu’où compte-il aller, ce fringant jeune homme à qui des Français, abattus par un quinquennat ridicule, ont été contraints de donner un Pouvoir qu’assurément il ne maîtrise pas et dont il n’a pas encore mesuré l’ampleur ? Et dans quel abîme est-il,  en même temps,  capable de nous précipiter ? Je ne suis apparemment pas la seule à me le demander.

 

La pollution, ses représentations et sa triste réalité

Nicolas Poussin : culte du Veau d'Or

La pollution est aujourd’hui partout. En premier lieu dans l’air que la plupart des citadins respirent. Mais ce qu’on en représente finit par agacer. Va pour les cheminées d’usines, de cimenteries et autres pots d’échappement  diffuseurs de substances toxiques,   mais qu’on cesse enfin de produire à son sujet  l’image récurrrente des tours de refroidissement de centrales nucléaires :  si elle polluent le paysage, elles n’émettent pourtant rien d’autre que de la vapeur d’eau !

La vraie pollution est ailleurs,  dans les esprits déjà corrompus par l’air du temps. Ce temps que tout le monde qualifie de détraqué, mais qui l’est surtout  pour cette partie du monde, la nôtre,  qui devra renoncer à tout ce que depuis bien longtemps elle gâche et gaspille pour assouvir toujours plus de désirs que de  véritables besoins.

Chacun aujourd’hui se lamente sur le sort de notre petite planète et tout est fait pour susciter notre émotion sur le sort des plus mal  lotis, sous d’autres latitudes, victimes quasiment expiatoires du désordre climatique généré par tous nos excès, dont les déforestations sont loin d’être le moindre.

Sans doute est-il heureux que tant de Chefs d’Etats essaient ces jours-ci de trouver,  à Stockholm, des remèdes à ces dérèglements  que certains Terriens plus que d’autres ont  contribué à amplifier. Ceux-là même qui jouent à qui perd gagne sur le terrain de nos Economies ou plutôt sur le cours des valeurs côtées que sont devenus, dans toutes les Bourses du monde, les matières et produits de toute la Terre.

Le gain, le profit, l’argent en somme asservit et enchaîne sans limite quelques poignées d’humains guidés par la satisfaction de leur propre désir de puissance, grisés par leurs capacités et par  l’opacité du vide où s’est égaré leur esprit que rien d’élevé n’éclaire ou ne motive. Et surtout pas  la vie des autres hommes et de leur terre. En quelques clics se joue sur les écrans de leurs traders le sort de milliers de gens anonymes, de constructions, de logements, d’entreprises, de plantations, d’exploitations, de cultures dont la finalité ne représentent pour eux et  leurs semblables  qu’un seuil de profit toujours fixé plus haut.

Pour ceux-là, toujours avides de fructueux marchés, les moyens mis en oeuvre pour rechercher et développer de nouvelles énergies ou changer nos comportements ne représentent en fait que des opportunités, des indices, des enjeux financiers sur lesquels prospérer, à nos propres dépens souvent mais plus gravement encore à celui de pays et d’Etats  tout entiers.

A l’instar du Veau d’Or masquant l’impatience d’Aaron,   la « pompe à phynance » * n’a pas fini de fonctionner,   mais il nous reste à espérer que  l’Esprit de Justice et de Vérité viendra éclairer les âmes de  ceux qui, à Stockholm et partout ailleurs, tenteront de la réguler.