En ces temps de crise que la plupart des banques ont générée, mais dont elle ne cessent pourtant de tirer largement profit, la vergogne n’est pas de saison. Sans doute la plupart d’entre elles ont-elles perdu un grand nombre de leurs clients, ce qui justifie sans doute l’assaut publicitaire dont nous sommes victimes, et assurément à nos frais. Mais enfin, c’est la loi du marché. Nul n’est forcé d’y souscrire.
S’il paraît donc « normal » que la plupart des grandes enseignes bancaires matraquent les écrans de spots publicitaires, elles épargnent au moins leurs propres clients, qui les fuieraient, peut-être, s’ils étaient submergés de ces courriers « adressés » que n’arrête plus la désormais légale mention « pas de publicité » qui soulageait nos boîtes à lettres la plupart de ces encombrants.

Ce n’est pas le cas d’ING, dont on a pu craindre l’an passé qu’elle ne coule, à l’instar d’un Lehman Brothers et autres créateurs de fonds suspects, dans une crise qui, rappelons-le, était dès 2007 largement prévue.
Voilà une banque qui, malgré (ou à cause) de ce qu’elle a subi, met en jeu un budget assez considérable pour inonder ses propres clients, traités comme de vulgaires prospects, d’invitations infâmes à « parrainer » de nouveau clients.
Certes, cela n’est pas nouveau, la pratique est courante et il y a longtemps que cette banque procède de la sorte. Mais était-il pour autant indispensable d’en appeler à l’image corruptrice de « parrains » mafieux ?
Ne serait-ce pas plutôt l’annonce des risques que cette banque envisage de faire courir à ses clients…. et une invite à en changer ?
Certains banquiers n’ont décidément rien compris. Le client est roi… de son choix.